L'hiver est déjà presque fini, il est temps de s'arrêter un instant sur quelques (re)découvertes qui ont composé une bonne petite playlist de fin d'année 2015.
On commence par "Open Heart Surgery", interprétée par The Brian Jonestown Massacre :
Le contexte : petit matin, bar à Metz, ambiance posée, et cette chanson douce-amère qui fait lever le nez de sa bière. La chirurgie pratiquée sur le coeur ouvert est on ne peut plus poétique, avec plein de références à un amour frustré.
Bref, pas de place pour les héros comme dirait The Heavy dans "Short Change Hero" :
Les notes se suivent comme autant d'étapes d'un long voyage qu'on pourrait égayer avec "Call Me in the Day", de La Luz :
Une ballade indie sans prétention mais qui fonctionne à merveille. M'est avis qu'elle serait parfaite en BO de road trip !
Mais voilà que Tahar Rahim, mal assis sur la banquette, va énoncer une prophétie avec "See You All" en fond sonore :
La première fois que j'ai entendu ce son, c'était devant "Un prophète", de Jacques Audiard. Les choeurs lancinants et les coups de violon interviennent quand Tahar Rahim bloque sur le panneau annonçant... Suspense :-)
Mais voilà que "Busy Earnin", de Jungle, attend en embuscade au prochain virage :
Clairement le son qui fout une pêche d'enfer, de circonstance tous les lundis matins pluvieux que l'on peut rencontrer en automne...
Il est temps de s'accorder une petite pause avec "Doomed to Live", de Mokadelic :
Thème principal de la série "Gomorra", transposition très honorable du film du même nom, lui-même adapté du best-seller de Roberto Saviano...
Il y a quelque chose de très aérien dans cette musique, qui colle parfaitement à l'ambiance de la série, avec ses personnages coincés dans un enfer urbain et social, comme en apesanteur.
Voltigeons plus de 30 ans (!) en arrière avec le chef-d'oeuvre new wave "Blue Monday" :
Cette chanson de New Order est sortie en 1983, bien avant qu'une campagne de pub' ne situe ce lundi blues le troisième lundi de janvier !
On peut se le dire, ça transpire pas la franche joie, même si on reste bien loin du niveau atteint avec cette piste de Joy Division :
Outre les paroles pas mal glauques, on reste hanté par la voix d'Ian Curtis, déjà très torturé. Poisseux à souhait !
Pour rincer tout ça, rien de tel que "Science Killer", des Black Angels :
Je trouve que ce son colle parfaitement aux promenades nocturnes qu'on peut être tenté de faire lorsque le sommeil tarde vraiment et que quelques bars sont encore ouverts...
Une promenade seul de chez seul, un peu comme le "Forsaken Cowboy" de Röyksopp :
(mention spéciale au petit passage de cuivre bien placé !)
Et s'il est trop tard pour prendre le Midnight Express, Thylacine offre un petit détour par Moscou avec son album Transsiberian :
Une electro froide et entêtante idéale pour continuer avec sérénité le voyage vers le printemps...