Le premier anniversaire d'un événement douloureux prend parfois des airs de victoire à la Pyrrhus : on se sent un peu plus soulagé que la veille, mais en même temps lessivé par tous les efforts accomplis pour en arriver là.
Une sensation étrange vient alors quand on tombe sur de vieilles photographies. On reste bloqué par leur caractère irréel : le souvenir est bien là, l'image en témoigne, mais quelque chose en nous s'est effacé.
Le vertige s'installe, et on demeure hypnotisé par ces bribes de bons moments qui peinent à refaire surface. Et rien qu'un instant, on se sent dans la peau d'un réplicant de Blade Runner, étranger à un passé fabriqué de toutes pièces.
Mais souvent, il est bon de jeter un coup d'oeil par dessus son épaule pour revoir ces vieilles photos.
Pas par regret. Juste pour mesurer tout le chemin parcouru.
Glencoe (Ecosse), juillet 2014
Metz, novembre 2010
Près d'Aubure, septembre 2013
Paris, février 2011
Tabarca (Espagne), août 2013
Près de Digne-les-Bains, août 2012
Nancy, avril 2014
Neuve-Eglise, juillet 2013
Metz, juillet 2013
Strasbourg, août 2013